Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Gérard Poujade. Maire du Séquestre. Vice-Président ESS et circuits courts Com. Agglomération Albi

Pourquoi adhérer au COOPEK ? Les relations et comment faciliter les initiatives locales.

Débat sur les monnaie  - "Albi en transition"

Débat sur les monnaie - "Albi en transition"

La Monnaie COOPEK est un outil national pour favoriser le développement d’actions locales, régionales ou nationales. Dans un premier temps, nous avions travaillé sur un périmètre régional. Après une première réflexion sur le niveau local, nous avions perçu la difficulté pour les entreprises d’acheter local sur plusieurs rotations de la monnaie. En gros, la part de l’achat dans le commerce est de l’ordre de 10 %, 20 % pour les réseaux les plus militants. En étendant le local à un niveau régional nous pensions augmenter cette part d’achats locaux. IL n’en est rien, le mode d’achats dominant est à l’échelle d’un territoire national. Lorsque l’on observe des monnaies complémentaires aussi différentes que le RES en Belgique ou le WIR en Suisse, c’est également le cas.

De plus comme je l’indiquais dans le premier article de cette série, l’objectif du COOPEK est de pouvoir fournir une capacité de financement aux entreprises et associations adhérentes à la coopérative via le crédit COOPEK qui est du crédit mutuel inter-entreprises (type barter).

Le financement d’initiatives locales en lien avec les 4 transitions

Si je ne prends que le cas des installations photovoltaïques pour l’autoconsommation collective qui est un projet qui bénéficie aux particuliers et/ou regroupées en association, on ne trouve pas de fabricants de panneaux dans chaque agglomération, pareil pour l’électronique de puissance, de même pour les bureaux d’étude. Il est donc essentiel d’avoir des partenaires aux rayons d’actions beaucoup plus larges.

Nous pensons que le Monnaie COOPEK en circulation à terme sera très majoritairement originaire des investissements. La part de la monnaie achetée par des particuliers, que nous appelons monnaie de consommation sera très certainement beaucoup plus faible. D’ailleurs, nous avons analysé le financement d’autres projets similaires en lien avec les 4 transitions pour « booster » le financement de la production énergies renouvelables plus généralement, aider à l’installation des maraîchers ou d’AMAP, d’agriculture bio, etc. ou bien encore pour participer à la mise en place d’opérations de logements sociaux, de proximité, d’habitat participatif ou de co-working.

La Monnaie COOPEK et les monnaies locales existantes ou en projet

La monnaie de consommation est le positionnement sur lequel se trouve nombre d’initiatives locales, ou de monnaies locales. La Monnaie COOPEK ne se veut en rien être concurrente de ces expériences riches de lien social et d’éducation populaire. Il a été écrit que la Monnaie COOPEK pouvait être une grosse opportunité tout comme un grand danger pour les monnaies locales. A ce jour, les relations que nous pouvons avoir avec plusieurs mouvements ou plusieurs groupes locaux, nous donnent à penser que nous serons dans la première alternative.

Concurrents, je crois que nous ne le serions jamais, car il faut bien le reconnaître, nous comptons peu d’adeptes pour toutes nos monnaies complémentaires. Qui plus est, pour un commerçant qui accepte déjà un moyen de paiement supplémentaire, à l’instar des titres de paiement dans la restauration, il est aisé d’en accepter plusieurs.

Complémentaires, nous pouvons l’être immédiatement. Il y a tout d’abord les chartes que tout groupe a rédigées. A ce jour, je ne pense pas en avoir lu une seule qui ne soit compatible avec la nôtre. Nous sommes tous sur des valeurs de la transition. Il y a ensuite les fonctionnalités que la Monnaie COOPEK peut offrir, que ce soit, le support informatique, la possibilité des crédits COOPEK et la logistique d’installation.

Pour être tout à fait direct, nous ne voulons être ni un « harmonisateur », pire « celui qui voudrais mener une OPA », pire encore un censeur de ce qui a été mené par des militants dont personne ne peut remettre en cause la bonne foi.

Nous sommes ouverts à toute expérimentation, à toute collaboration et à toute coexistence !

Ensuite, il y a les groupes qui ont déjà une monnaie en circulation, et ceux qui l’ont en projet. Il est vrai que les questions ne se posent pas de la même façon dans les deux cas. D’abord, dans les deux cas, des groupes qui se sont constitués, qui ont réfléchi, œuvrés ensemble, se sont créé une identité commune. Nous imaginons sans peine que basculer dans un système où toute une série de questions ont été traitées par ailleurs donne un moindre attachement qu’un concept élaboré après de nombreuses réunions de travail en commun.

La Monnaie COOPEK où il n’y a pas de groupe de monnaie existante et/ou que des particuliers veulent développer !

Enfin, il y a ceux qui ont envie de porter une initiative sans groupe constitué sur un quartier, à l’intérieur d’une entreprise, dans une toute petite commune. Et là, simplement en devenant sociétaire pour 50 € et après un abonnement de 20 € annuel, tout un chacun peut développer un embryon de réseau qui sera connecté à tout le système COOPEK. Le développement d’une association nationale de promotion de la monnaie COOPEK est en réflexion pour « héberger » tous ces citoyens et associations de citoyens qui voudraient collaborer en réseau pour promouvoir la sensibilisation sur les 4 transitions et développer l’usage du COOPEK sur leur territoire. Pour favoriser la croissance du réseau à un rythme suffisant pour assurer de couvrir de manière autonome les coûts de fonctionnement d’une telle monnaie numérique et des bénéfices associés redistribués sur des projets locaux qui contribuent à un développement durable et plus juste, la proactivité de tout un chacun est un enjeu clef. Chaque sociétaire de la SCIC COOPEK peut, et nous pensons que cela le sera plus facilement, devenir un véritable « akteur » de cette économie nouvelle grâce à un réseau connectés en tant que sociétaires et adhérents actifs. Cette économie nouvelle, dont j’ai entendu récemment qu’elle est parfois appelée par certains l’ « économie du futur » (dans le domaine de la transition énergétique) ou l’ « économie de la connaissance » (Idriss Alberkane – voir Article de mon blog du 31 mars 2016), est ce que la Monnaie COOPEK espère pouvoir co-construire !

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article