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Gérard Poujade. Maire du Séquestre. Vice-Président ESS et circuits courts Com. Agglomération Albi

Rafale de papier, ou l’actualité Dassault de la semaine

journal clrLe groupe Dassault, propriétaire du Figaro, affole « le Parisien », comprendre le quotidien ! Le groupe industriel insatiable, celui qui à l’époque de « Jours de France » voulait donner l’actualité heureuse du pays, doit imaginer créer une ligne Maginot de l’actualité qui va dans le bon sens. Déjà, à l’époque de l’achat du Figaro, Serge Dassault ne se plaignait-il pas de la qualité du traitement de l’actualité, se plaignant de la trop grande place lassée à l’opposition, ou au point de vue syndical.

Cela ne doit pas donner à penser de la liberté de la presse. La « liberté » de la presse, c’est bien cela : c’est le patron qui décide ce qui est bon d’écrire !

Cela ne va pas sans rappeler la même quête d’achats de titre de presse par le groupe Hersant (du nom d’un député RPR de l’époque) dans les années 80. C’est toujours la même « liberté », la droite financière, achète des titres pour donner sa lecture de ce que devrait être nos lectures !

Mais les « voies » de la presse sont tout aussi impénétrables que celle du Seigneur Capital !

Tenez-vous bien, les Emirat Arabes Unis rencontrent des représentants de Boeing cette semaine. Aucun rapport ? Mais si, ils devaient prendre commande de 60 avions à Dassault. Alors que le groupe industriel français tenait à moitié cou, le CA de 60 rafales (avion militaire leader du groupe), les dirigeants émiratis n’auraient pas très bien digérés un article du Figaro révélant l’achat par le pays du golfe à Israël de matériel de sécurité, alors que les deux pays ne sont pas censés avoir de rapports diplomatiques.

Mais attention car rien n’est simple, dans un site d’information boursière, un article se termine avec cette conclusion toute commerciale : ne serait-ce pas une manœuvre pour « mettre une pression commerciale sur Paris au sujet du prix des appareils ».

 

Cette dernière phrase mérite beaucoup d’intérêts. Remarquez bien que la pression ne s’exerce pas sur le groupe Dassault, mais sur Paris.

Donc, ne faudrait-il pas que l’Etat français ne subventionne Dassault pour que celui-ci ne devienne « commercialement compétitif » pour emporter le marché ? Ou en clair, l’Etat français, donc le contribuable, ne doit-il pas subventionner l’armée d’un des pays les plus riches du monde, par le biais d’un groupe industriel qui ne manquera pas de prendre sa commission au passage ?

Tiens, et si avec cette commission, le groupe en question en profitait pour voir quel titre de presse acheter !

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