Gérard Poujade. Maire du Séquestre. Vice-Président ESS et circuits courts Com. Agglomération Albi
Il me semble important d’attirer votre attention sur un sujet aujourd’hui important : la prospection d’hydrocarbure notamment gazeux sur notre territoire.
En effet, une partie de l’Aveyron, de la Dordogne, du Lot, du Tarn-et-Garonne et du Tarn fait l’objet de recherches et d’exploitation de gisement de gaz de schiste.
Ce gaz naturel présent dans nos sous-sols intéresse de plus en plus d’entreprise à cause de l’augmentation du prix du gaz au niveau mondial. C’est notamment pour faire « plaisir » aux compagnies présentes sur ce créneaux que Jean-Louis Borloo (alors ministre de l’écologie, de l’énergie et du développement durable) a autorisé la prospection d’hydrocarbures emprisonnés dans les sous-sols du Larzac et dans plusieurs autres départements du Sud de la France comme la Drôme, l’Ardèche et le Gard.
Le 24 Aout 2010, le Journal Officiel annonçait qu’une demande de permis de recherche et d’exploitation (dit permis de Cahors) a été faite sur une zone de 5710km², zone comprenant une partie du Tarn. (JO 24 08 10)
Alors que le gaz de schiste enrichie des entreprises comme 3LEGS oil & Gas plc, Shesapeake (récemment racheté par TOTAL) ou la filiale française de Devon Energy, son extraction coûte très cher à la société. En effet, l’exemple des Etats-Unis et du Canada est frappant. L’exploitation du gaz de schiste dans ses deux pays depuis plusieurs années s’avère être une catastrophe naturelle car l’extraction de ces nombreuses petites poches de gaz nécessite l’utilisation d’explosifs à grande profondeur (2000 à 3000m) et de grandes quantités d’eau mélangée à des produits chimiques créant ainsi la pollution des nappes phréatiques. (gaz de schiste)
Alors que reste-t-il des engagements pris par Nicolas Sarkozy lors du Grenelle de l’environnement ? On peut se poser la question puisque les autorisations données aux entreprises pour prospecter nos sous-sols sont attribuées dans la plus grande opacité.
Dans un pays démocratique tel que la France, les décisions de cet ordre doivent être portées à la connaissance de tous et donner lieu à des débats contradictoires. Les discussions environnementales ne doivent pas être cloisonnées aux seules organisations écologistes. La préservation de nos ressources naturelles et la protection de la planète sont un combat qui concerne chacun d’entre nous.