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Gérard Poujade. Maire du Séquestre. Vice-Président ESS et circuits courts Com. Agglomération Albi

De quoi l’entrée au gouvernement d’Olivier DUSSOPT est-il le nom ? La trahison permanente d’une phrase de Jaurès.

Bien sûr il est question d’un débauchage à l’image de ce que faisait Nicolas Sarkozy en 2007. Certes, il s’agit de l’arrivisme d’un élu certainement en panne de boussole.

Mais que signifie l’arrivée d’un secrétaire d’Etat à Bercy d’un député qui n’a pas voté le budget une semaine plus tôt ?

 

Le problème pour les élus du PS en quête de poste, c’est qu’il ne reste pas beaucoup de places disponibles !

Ces élus ont fait le constat que leur parti ne regagnerait certainement pas le pouvoir de sitôt, si tant est qu’il le regagne un jour. Les occasions sont donc rares de changer de camp. Il n’y a pas d’élections dans le court ou moyen terme. Et les élections européennes de 2019 ne vont donner beaucoup de places disponibles. Les élections départementales, régionales et municipales pourraient fort bien ne pas être si favorables que cela, qui plus est pour des transfuges.

Olivier DUSSOPT a fort bien pu faire ce calcul qu’il valait mieux devenir un sous-ministre centriste apparenté de gauche pendant 3 à 5 ans… C’est toujours ça de pris. Il nous tarde juste d’avoir l’interview du nouveau membre du gouvernement sur les raisons qui l’ont poussé à ne pas voter le budget qu’il va devoir mettre en place. Ce sera une gourmandise, à n’en pas douter.

 

Mais il pose un problème plus vaste encore.  Quelle est la fiabilité des élus PS où qu’ils se trouvent ? Si un député qui n’a pas voté la confiance au gouvernement, qui n’a pas voté le budget, peut renier son camp, qu’en est-il des autres députés, des sénateurs – dont le président du groupe socialiste a chaleureusement félicité l’impétrant – les élus régionaux, départementaux ou municipaux ? Cela d’autant plus que le dernier mandat de F. HOLLANDE avec les politiques mises en place en contradiction totale aux positions politiques du parti socialiste dans l’opposition. Il est des succès d’orateurs facile en congrès ou réunions de militants socialistes, mais la très grande majorité des mêmes orateurs un fois élus appliquent des politiques très conservatrices qui sont impossibles à distinguer de celles qu’auraient mené des élus de droite.

Certainement une étape de plus de la fin ou tout au moins de la déliquescence du parti socialiste. Il n’y aura pas de mouvement de balancier car la formation n’est pas fiable dans son opposition, pas loyale dans sa gouvernance pour les électeurs. De plus, dans le jeu des scrutins à venir, où le pouvoir ne s’acquiert à gauche qu’en additionnant les forces de gauche, le PS ne trouvera pas d’alliés dans l’offre politique pour lui déléguer le leadership.

 

La phrase de Jaurès la plus employée par les élus socialiste est la suivante : « Aller à l’idéal et comprendre le réel ». Pas un élu PS qui ne l’ait cité un jour pour se justifier de « son réel », mais plus d’idéal. Le réel des élus PS est devenu un peu plus libéral mandat après mandat, plus conservateur, allant jusqu’à la proposition de déchéance de nationalité. Le plus naturellement du monde le PS est devenu uniquement un ascenseur pour des postes. Il est donc naturel que l’idéal ne soit plus le sujet… Enfin, il faudra questionner O. DUSSOPT sur sa propre version.

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