Gérard Poujade. Maire du Séquestre. Vice-Président ESS et circuits courts Com. Agglomération Albi
Et bien voilà,
Je n’arrive pas bien à lire les commentaires politiques ambiants. Il paraît qu’il n’y a pas eu de mouvement de balancier. Si, si, en 2012, la France avait élu un candidat de gauche, du moins un qui se présentait-il comme tel. En2017, il y a bien eu un balancier politique, car a été élu en 2017, un président très à droite. Certes il est jeune, mais vieillot et libéral dans la tête comme rarement et bien à droite.
Maintenant voilà ce que l’on va vouloir nous faire croire :
Mais il y a des raisons d’espérer. D’abord, parce qu’il faut être positif et si l’on n’est pas positif dans ce monde où tout va toujours bien pour les riches et bien-portants, on est un rabat-joie. La raison d’espérer, la preuve que, en même temps, on peut être des deux bords, il y a un Ministre des accords de Paris qui est la véritable caution de l’ouverture. Et à y bien regarder, il n’y a guère que ce seul recrutement.
Nicolas Hulot – puisque c’est de lui dont il s’agit - a présenté son plan pour les 30 ans qui viennent, et effectivement, si ces objectifs sont atteints, nous serons en rupture avec les forces libérales présentes dans cette nouvelle façon libérale de diriger la France.
Nicolas Hulot n’a que 3 alternatives :
- démissionner si le gouvernement auquel il appartient lui paraît trop en décalage,
- Se contenter de faire uniquement de la communication et avaler des couleuvres,
- Réussir son plan climat, ce que je souhaiterais.
Et ce ne sera pas facile !
Promettre sur du long terme n’est pas forcément une mauvaise idée. Certes, personne ne sera là – en poste - pour vérifier si les objectifs seront atteints. Pour cela, l’outil le plus important serait la batterie d’indicateurs qui permettraient de mesurer la progression vers ces objectifs.
Concrètement, si en 2040, il ne doit plus se vendre de moteurs thermiques pour nos voitures, il serait intéressant de mettre en place une échelle annuelle qui mesure s’il y a progression ou pas, si elle est réaliste ou pas, et enfin et surtout, si le chemin parcouru est réaliste… ou pas.
Mais à trop parler, on comprend que les choses vont se compliquer. Le Ministre de la transition énergétique veut fermer 17 réacteurs nucléaires, très bien. Mais il veut que toutes les voitures soient électriques d’ici 2040. Il va falloir trouver, entre autres indicateurs, la manière dont on va trouver les capacités de production pour charger toutes nos batteries.
Donc les indicateurs pour ces seuls objectifs devraient être :
Je pense que ce n’est techniquement pas impossible, je pense que c’est politiquement possible. Mais, car il y a tout de même un mais. Il va falloir trouver les financements pour mettre en œuvre cette politique, ou formulé autrement, il faudra trouver quelles seront les nouvelles ressources, ou quels sont les autres investissements sur lesquels il faudra rogner.
Le point de rupture de la République en marche se trouvera là. Si les objectifs ne sont pas atteints ou paraissent insincères, la position de N. Hulot deviendra intenable devant les siens, les perturbateurs endocriniens, la remise à jour du nombre de réacteurs nucléaires, l’EPR, vont être les premiers renoncements d’une liste qui risque fort de s’allonger au point de ne plus pouvoir être supportable.
A partir de là, il ne restera plus de caution à l’intérieur du gouvernement, puis des « marcheurs ». Leur politique pourra être définitivement être considérer comme uniquement libérale, et en même temps… libérale.