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Gérard Poujade. Maire du Séquestre. Vice-Président ESS et circuits courts Com. Agglomération Albi

La chute du prix du pétrole.

La chute du prix du pétrole.

En 6 mois, le prix du pétrole aura baissé de 50% et en un jour le franc suisse se sera évalué de 30% par rapport à l’euro. Beaucoup de points communs entre les 2 informations, mais une, plus particulière, retient mon attention : aucun économiste ne l’avait vu venir !

Et dans le même mouvement tous les analystes avaient formulé les commentaires d’un euro (et d’un dollar) trop fort par rapport à la devise suisse d’une part, et d’une surproduction de pétrole au vu de la baisse de la demande.

Poursuivons avec ce qui n’est jamais sûr.

La reprise américaine (près de 5% de croissance) est en grande partie due aux gaz de schistes. Là aussi, on retombe dans les mêmes erreurs du passé avec des coûts environnementaux, climatiques que l’on ne mesure pas et l’absurdité de la manière dont on mesure le PIB (lien vers le PIB en Grande Bretagne). Mais on découvre une des absurdités des rapports entre énergie et écologie.

Première étape : un prix de l’énergie élevé est une bonne chose pour l’environnement car en se renchérissant, on diminue (un peu) la consommation, donc moins de gaz à effet de serre.

Deuxième étape : en augmentant le prix de l’énergie, on contribue à l’appauvrissement des populations, mauvaise nouvelle.

Troisième étape : un prix élevé permet d’aller chercher des pétroles non conventionnels ou des substituts équivalents, comme le gaz de schistes, très triste nouvelle.

Quatrième étape : avec la chute du prix du pétrole, les champ de schistes ne sont plus rentables ! Il faut donc reprendre tout le raisonnement à l’envers ! Le gaz de schistes n’est plus rentable, mais on consomme plus facilement, etc.

En fait, l’écologie, tout autant que l’économie, sont prises en otage par les marchés financiers ou la part du jeu, du hasard, de l’imprévu est beaucoup plus fréquente qu’il n’y paraît.

Il n’y a rien de spectaculaire à ma conclusion : la baisse de la consommation. En matière d’énergie, plus que dans tout autre secteur, il ne faut consommer que selon les besoins. Il faut organiser la vie publique et privée pour diminuer ses besoins.

Cet épisode de plongeon du prix du baril de pétrole nous rappelle à l’ordre sur ce message trop souvent répéter : « nous n’aurons bientôt plus de pétrole ». Ce sera vrai un jour. Mais, cette date à été trop souvent présentée comme étant très proche. Il y aura – malheureusement pour l’humanité – du pétrole pour très longtemps peut-être un siècle. Il sera plus cher, et sera donc réservé au plus riches de la planète. Mais notre génération ne connaîtra pas la fin du pétrole.

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